😱 Voilà pourquoi il ne faut pas manger de sushis trop souvent

Le CHU de Rennes vient d’être confronté à sept cas de ténias et vers solitaires. Les médecins ont réussi à identifier la source de la contamination. Il s’agit de chair crue de poisson japonais utilisée pour confectionner des sushis.


Depuis la mésaventure d’un Américain, qui s’était présenté aux urgences de Fresno avec un ver de près de 1,70 mètre, les lecteurs les plus informés savent que la consommation de sushis peut être potentiellement dangereuse pour le tube digestif.


« Ils avaient des troubles digestifs, ballonnements ou diarrhées »


Mais ce phénomène ne concerne pas que l’Amérique du Nord, la France et l’Europe sont également touchées par ce risque sanitaire. Le CHU de Rennes vient d’être confronté à une épidémie inédite de vers solitaires chez sa patientèle. En deux ans, l’hôpital a soigné sept patients pour des ténias. Ces vers solitaires qui entraînent des troubles digestifs et peuvent atteindre des longueurs affolantes. « Les patients sont venus en consultation parce qu’ils avaient des troubles digestifs, ballonnements ou diarrhées. Certains sont même arrivés avec des morceaux de vers qu’ils avaient retrouvés dans leurs selles », raconte la professeur Florence Robert-Gangneux du service de parasitologie au CHU de Rennes, interrogée par France Bleu. Ces vers peuvent rester des années dans le tube digestif. Ils prennent alors autant de place qu’ils le peuvent. Ils peuvent ainsi mesurer de un à 20 mètres. L’équipe médicale a donc lancé des analyses pour tenter de comprendre le phénomène.



« Tous ont déclaré manger régulièrement des sushis »

« Sur les sept, un seul s’était rendu en Asie, mais n’avait pas mangé de poisson cru là-bas. Tous ont déclaré manger régulièrement des sushis, mais pas toujours au même endroit », explique Florence Robert-Gangneux à Ouest-France. Nous avons pu déterminer avec certitude, par un séquençage du génotype de ce parasite, qu’elles devaient être présentes dans de la chair crue de poissons en provenance du Japon. »



Des régles simples

La spécialiste est donc sûre qu’un restaurant japonais de Rennes est en cause, mais n’a pas encore réussi à isoler l’établissement fautif. En attendant, les règles sanitaires élémentaires que le traitement du poisson japonais requiert sont simples. La « congélation doit être de -20 degrés à cœur pendant 24 heures ou -35 degr és à cœur pendant 15 heures », indique explique Gilles Fièvre, le directeur départemental adjoint de la Cohésion sociale et de la protection des populations d’Ille-et-Vilaine à France Bleu. De surcroît, un contrôle doit être réalisé par le restaurateur. « La viande de poisson doit d’abord faire l’objet d’un contrôle visuel pour repérer ces larves qui sont visibles à l’œil nu. Si des larves sont repérées, la viande doit être jetée et détruite », ajoute Gilles Fièvre.