L'Égypte songe maintenant bannir la burqa

L’Égypte envisage une loi interdisant la burqa dans les lieux publics dans le cadre de la répression de l’extrémisme islamique.

La nation à majorité musulmane a fait face à une série d'attaques extrémistes, notamment la fusillade de six chrétiens coptes par l'Etat islamique la semaine dernière.

Un projet de loi à soumettre au parlement égyptien appelle à une interdiction de la burqa dans les lieux publics, notamment les hôpitaux, les dispensaires, les écoles, les cinémas, les théâtres et les musées.

Les femmes qui portaient le voile intégral seraient punies d'une amende de 1 000 livres égyptiennes, équivalant à 56 $ ou 42 £, a rapporté le Jerusalem Post.

Le législateur qui a présenté le projet de loi a déclaré qu'il "soutiendrait les efforts de l'État dans la lutte contre le terrorisme".

Un analyste politique a déclaré que le voile "crée un problème de sécurité car de nombreux terroristes, hommes et femmes, l'utilisent pour cacher leur identité ou se faufiler dans des endroits".

Une interdiction "ne porterait pas atteinte aux libertés ni aux religions", la loi islamique n'obligeant pas les femmes à porter le voile, a déclaré Ahmad Sharbini.

La burqa était largement utilisée par les extrémistes et était en conflit avec les «normes de la société égyptienne», a-t-il déclaré.

L’Égypte a sévi contre les islamistes, y compris les Frères musulmans, qui ont été évincés de la présidence en 2013.

En septembre, 75 personnes ont été condamnées à mort à la suite d'un sit-in organisé par des islamistes dans le cadre d'un procès impliquant de hauts responsables de la Fraternité.

Dimanche, 19 personnes liées à l'attaque contre des chrétiens près d'un monastère dans le centre de l'Égypte la semaine dernière ont été tuées lors d'une fusillade avec la police.

En outre, l’Égypte pense avoir tué environ 450 djihadistes au cours d’une longue campagne menée contre l’Isis dans la péninsule du Sinaï.

Un certain nombre de pays occidentaux ont interdit la burqa, à commencer par la France en 2010.

La Cour européenne des droits de l'homme a par la suite confirmé l'interdiction, affirmant qu'elle acceptait l'argument de la France selon lequel elle aidait ses citoyens à vivre ensemble.