[Résolu] Avoir un chat augmente le risque de maladies mentales ?

Au cours des dernières années, les chats ont attiré de plus en plus l'attention des médias en raison d'un certain nombre d'études scientifiques indiquant qu'une infection par Toxoplasma Gondii (T. Gondii) est liée à des problèmes de santé mentale, notamment la schizophrénie, le suicide et le trouble de rage intermittent. Étant donné que les chats domestiques sont les hôtes primaires de T. Gondii - c'est-à-dire qu'ils fournissent un environnement dans lequel ce parasite peut se reproduire - il est souvent supposé que la possession de chats peut exposer les gens à un risque accru de maladie mentale.

Cependant, seule une poignée de petites études ont trouvé des preuves à l'appui d'un lien entre la possession d'un chat et les troubles psychotiques, tels que la schizophrénie. Et la plupart de ces enquêtes ont de sérieuses limitations. Par exemple, ils se sont appuyés sur de petits échantillons, n'ont pas précisé comment les participants ont été sélectionnés et n'ont pas tenu compte de manière appropriée de la présence de données manquantes et d'explications alternatives. Cela peut souvent conduire à des résultats nés de hasard ou biaisés.


Ainsi, contrairement aux études précédentes, nous avons pu suivre les personnes au fil du temps, de la naissance à la fin de l’adolescence, en tenant compte des limites des recherches précédentes, notamment en contrôlant d’autres explications (revenu, profession, appartenance ethnique, surpeuplement) et en tenant compte des données manquantes.



Les chats sont-ils mauvais pour la santé mentale? Probablement pas.

D'après une étude, les enfants nés et élevés dans des ménages comprenant des chats à un moment donné, c'est-à-dire une grossesse, une enfance précoce ou tardive, ne présentaient pas un risque plus élevé d'avoir des symptômes psychotiques à l'âge de 13 ou 18 ans. Cette constatation dans un grand échantillon représentatif n'a pas changé lorsque nous avons utilisé des techniques statistiques pour tenir compte des données manquantes et des explications alternatives. Cela signifie qu'il est peu probable que nos résultats s'expliquent par le hasard ou soient biaisés.

Bien que cette constatation soit rassurante, il existe des preuves reliant l'exposition à T. Gondii pendant la grossesse à un risque de fausse couche et de mortinatalité ou à des problèmes de santé chez le bébé. Dans notre étude, nous n'avons pas pu mesurer directement l'exposition à T. Gondii. Nous recommandons donc aux femmes enceintes de continuer à éviter de manipuler des litières contaminées et d'autres sources d'infection à T. Gondii, comme les viandes crues ou insuffisamment cuites . Cela dit, les données de notre étude suggèrent que le fait de posséder un chat pendant la grossesse ou dans la petite enfance ne présente pas de risque direct pour la progéniture de présenter des symptômes psychotiques plus tard dans la vie.