Une femme de 25 ans est interdite de réseaux sociaux pendant 5 ans: «Je préfère aller en prison!»

Dara, d’origine roumaine, avait suivi une formation d’aide-soignante au CID, une ASBL d’insertion et de développement, en 2013. Formation qu’elle a ratée, et depuis lors, elle en rendait tout le monde responsable, inondant une dizaine de personnes d’e-mails haineux et menaçants, de coups de fil anonymes, de canulars téléphoniques, tout cela sous de fausses identités. Elle utilisait en effet jusqu’à 200 fausses identités d’e-mails. Ou alors, c’est sur Facebook qu’elle se déchaînait, allant jusqu’à présenter les services d’un compagnon de formation en tant que gigolo, malgré les dizaines de plaintes déposées à son encontre.


« Si je suis méchante, c’est parce qu’on a été méchant avec moi », avait-elle répliqué aux accusations. Mais c’est qui, on ? « La société » C’était tout dire de son état d’esprit.


Le défilé des parties civiles n’avait été que le récit d’un long et douloureux calvaire subi par les victimes de Dara. Ainsi, la directrice du centre de formation, qui a fini par faire un burn-out et est encore en incapacité de travail. Ainsi, ce stagiaire qui a fini par faire une crise de nerfs et a raté son année à cause de cela. Tous se disent inquiets pour l’avenir et persuadés qu’elle recommencera, car l’un d’eux a encore reçu des menaces la semaine dernière. « Je ne m’en débarrasserai jamais », dit-il. « Elle m’a dit qu’elle allait me pourrir la vie, et c’est ce qu’elle a fait ».

« Je préfère aller en prison. Au moins je serai nourrie, blanchie, et je pourrai étudier, comme Michèle Martin ! »


Pour Mme Collienne, ministère public, il s’agit là de quelqu’un qui se présente comme victime, alors que c’est elle qui a fait énormément de dégâts autour d’elle uniquement dans le but de faire mal, de blesser, par une accumulation de faits et de multiples stratagèmes qui fragilisent les gens. Elle ne voyait comme solution qu’une solide peine de prison avec un sursis probatoire assorti de conditions strictes.