Un nouveau virus, baptisé Cristoli, a été découvert en Ile de France

L'actualité reste chargée pour les virologues malgré la baisse de l'épidémie de coronavirus en France. Une équipe de l'hôpital Henri-Mondor de Créteil, spécialisée dans le domaine, a en effet mis la main sur un nouveau virus : le Cristoli.

Il aura malheureusement fallu la mort d'une patiente de 58 ans pour que celui-ci soit révélé. Atteinte d'une forte fièvre, la victime est décédée des suites d'une encéphalite, à savoir une inflammation du cerveau, à la Pitié-Salpêtrière de Paris. Les examens n'apportant aucune réponse, les soignants parisiens se sont dirigés vers leurs collègues Cristoliens, à qui ils ont envoyé une biopsie.

Dans leur étude publiée dans la revue Emerging Infectious Diseases, ceux-ci expliquent avoir pu faire cette découverte grâce à une technique nommée métagénomique, utilisée par les chercheurs chinois pour identifier le Covid-19. Le Cristoli virus (nom choisi en hommage à Créteil), fait partie d'une famille connue, les orthobunyavirus, transmise par des insectes selon les formes, et responsable de plusieurs symptômes dont la fièvre et les encéphalites, mais rarement grave selon Jean-Michel Pawlotsky, chef du pôle de biologie médicale à Mondor, qui a répondu au Parisien.

Beaucoup de questions restent cependant en suspens malgré la découverte. Comment la personne décédée a-t-elle été infectée ? Est-ce le signe que la maladie est sur le sol français ? Quelle est la durée d'incubation ? Le virus est-il plus virulent que ceux de sa famille ? Les chercheurs vont devoir continuer d'étudier la maladie pour tenter d'y répondre dans les prochaines années.

«La patiente avait un terrain très immunodéprimé, elle était très malade par ailleurs», a expliqué Jean Michel Pawlotsky au quotidien, pour rassurer ceux qui s'inquièteraient de l'émergence de cette maladie. «Il s'agit là d'un seul cas, isolé, sans la moindre mesure avec le coronavirus. Pour l'instant, rien n'indique qu'il circule sur le territoire», appuie-t-il. Cela n'empêche qu'il est désormais sur les radars des scientifiques, qui ne manqueront pas de surveiller une éventuelle augmentation des cas.