Denis Brogniart se lâche et fait des révélations à quelques heures de la finale

Qui va gagner cette saison de Koh Lanta? ;)

Dopée par le confinement, la saison de Koh-Lanta mêlant anciens aventuriers et anonymes s’achève ce vendredi 5 juin sur TF1 avec la célèbre épreuve des poteaux et la désignation du vainqueur en direct, en plateau, à Paris. L’animateur Denis Brogniart revient sur une édition très commentée.

C’est devenu l’un des feuilletons du confinement. Koh-Lanta, le jeu d’aventure de TF1 , a gagné près de deux millions de téléspectateurs pendant que la France était contrainte de rester à la maison à cause du coronavirus.

Ce vendredi soir, 5 juin, le public devrait encore répondre présent devant le petit écran pour assister au dénouement de cette saison baptisée « l’Île des héros ». Elle réunissait, pour la première fois dans l’histoire du programme, des anciens candidats marquants (les fameux « héros ») et des anonymes. Ils se sont supportés sur le camp et affrontés sur des épreuves pendant 32 jours aux Fidji.

Trois sont encore en lice pour le titre de meilleur aventurier : Claude, 40 ans, le dernier représentant des « héros », Inès, infirmière de 25 ans, et Naoil, boxeuse de 37 ans. Ils vont se départager sur la mythique épreuve des poteaux avant un conseil final qui élira le gagnant parmi les deux derniers qualifiés. L’issue des votes sera dévoilée en direct et en plateau. L’animateur Denis Brogniart présente la soirée et revient sur le succès de cette édition. Entretien.

La finale diffusée ce vendredi soir sera forcément particulière à cause de la crise sanitaire. Comment va se dérouler la soirée ?

Presque normalement ! Et c’était notre grand espoir : on a exceptionnellement divisé certains épisodes en deux pour rapprocher la finale du moment du déconfinement afin de pouvoir réunir les candidats. On sera avec tous les aventuriers, sauf un : Benoît ne pourra pas être sur le plateau car il est aux Antilles et venir en métropole pour l’émission l’obligerait à respecter une quatorzaine à son retour. Mais il sera avec nous via les moyens de communication modernes. Le vrai gros changement, ce sera l’absence de public.

C’est forcément dommageable, surtout pour les candidats qui se font toujours une joie de venir avec leur famille, mais on n’avait pas d’autre solution. Et je suis déjà très content : j’ai tellement eu peur, à un moment, d’être obligé de faire cette émission tout seul dans mon coin avec des gens en FaceTime… Là, on va avoir les poteaux, le conseil final et une partie en direct en plateau qui sera plus longue qu’à l’accoutumée. Elle durera une petite heure, avec des surprises, des témoignages de gens connus, de gens qui apprécient le programme. Il y aura plein de choses, vous ne verrez pas le temps passer !

Une moyenne à six millions de téléspectateurs, des parts de marché supérieures à 25 % : cette saison est un succès d’audience. Comment l’expliquez-vous ?

Koh-Lanta est un blockbuster efficace. Mais les audiences de cette année sont encore meilleures que les années précédentes. Pour deux raisons principales. D’abord, le rassemblement d’anciens candidats et de nouveaux qui découvraient l’aventure a parfaitement fonctionné. Je disais, d’ailleurs au moment de présenter la saison, que c’était pour moi l’une des trois meilleures de toute l’histoire du programme. Je l’avais senti dès le tournage. Ensuite, le confinement a aidé. J’avais la chance d’emmener tous les téléspectateurs une fois par semaine aux Fidji. L’émission a offert deux heures d’évasion chaque vendredi soir, un formidable moyen de voyager par procuration. Et puis tous les sports étaient à l’arrêt. La seule compétition « sportive » inédite à la télé, c’était Koh-Lanta !

Entre l’incorporation d’anciens aventuriers, le sanguin Joseph, le jeune surdoué de la survie Sam, le stratège Régis, le casting a tenu toutes ses promesses…

Il était formidable. Mais il y a aussi l’alchimie Koh-Lanta, comme un plat : il faut les bons ingrédients mais aussi la bonne façon de les mettre en valeur. Et là, c’est le rôle et le talent de la production.


Pourquoi retenir le profil d’un candidat comme Ahmad, très peu à l’aise dans l’eau et qui a suscité beaucoup de critiques ?

Et pourquoi pas ? Évidemment, ce n’était pas un grand nageur, mais c’est ça Koh-Lanta ! Si on ne prenait que des types capables de faire une maison climatisée avec deux bouts de cocotier et qui savaient traverser l’océan à la nage, ce ne serait plus Koh-Lanta. Koh-Lanta, c’est des candidats qui représentent la population française. Et dans la population, il y a des gens qui ne nagent pas très bien. Mais comme on n’est pas tout à fait inconscient, on fait passer des tests de natation aux candidats, dans une piscine à Paris. Ahmad avait réussi ces tests. Sauf que quand vous vous retrouvez dans la mer, avec la houle et le stress d’une épreuve assez forte, ça peut arriver de paniquer…

Donc je répète et je signe : Ahmad avait sa place. Son côté stratégique et sa personnalité ont défrayé la chronique. J’ajoute qu’on peut aller relativement loin à Koh-Lanta sans être une flèche en sport. C’est un triptyque : il faut se débrouiller dans les épreuves, ne pas être totalement incompétent en survie et avoir un soupçon de stratégie pour éviter les chausse-trappes tout au long de l’aventure.

Le confinement a semble-t-il aussi eu un effet pervers : davantage de suiveurs passionnés se sont déchaînés sur Internet, allant jusqu’à menacer de mort certains candidats…

Je suis en colère de voir pulluler sur les réseaux sociaux les insanités de quelques abrutis, pardonnez-moi l’expression. Il faut raison garder. Les réseaux sociaux offrent un espace de liberté exceptionnel, formidable que j’utilise personnellement. Mais les insultes et les menaces sont inqualifiables… On a dépassé les limites ces derniers temps, au-delà du cas de Koh-Lanta. Il faudrait qu’on puisse mieux identifier ces internautes et pouvoir les retrouver rapidement. S’ils savent qu’on peut remonter à eux en deux clics, ils arrêteront leurs propos abjects. Il faudrait en attraper quelques-uns. C’est pour ça que la société ALP qui produit l’émission a porté l’affaire en justice.


Les candidats sont-ils aidés psychologiquement par la production pour faire face à cette médiatisation qui s’avère parfois brutale ?

On essaie de prendre des gens qui sont bien dans leur tête et solides, mais bien malin qui pourrait prédire comment on réagit face à tout ça. Ils ont donc la possibilité de pouvoir consulter une psychologue qui est avec nous sur le tournage. Pour toutes conséquences de l’aventure, ils peuvent l’appeler. Ça peut-être au retour à la maison, comme des années après.

Il paraît que vous auriez adoré participer au jeu si vous ne l’aviez pas animé…

C’est la seule émission pour laquelle je me serais inscrit ! Je pense que j’aurais été un candidat passionné par la survie et les épreuves parce que je suis sportif. Ça aurait peut-être été moins facile sur les rapports humains, le fait de devoir supporter une promiscuité avec des gens que vous ne connaissez pas et que vous n’appréciez pas forcément.

Mais j’envie les aventuriers ! Même quand ils doivent manger des yeux de poisson ou qu’ils passent une nuit horrible sur le camp. Koh-Lanta est l’expérience la plus difficile donnée à des anonymes à la télévision en France, mais pour beaucoup de candidats, elle laisse un souvenir mémorable, comme la naissance des enfants et le mariage quand il s’est bien passé.

Koh-Lanta fêtera ses 20 ans en 2021. Comment continuer à entretenir l’intérêt du jeu, dont les audiences avaient connu leur plus bas lors de la précédente édition, en 2019 ?

Il y a des nouveautés chaque année. C’est la force de Koh-Lanta : la société de production et la chaîne ne se reposent jamais sur leurs lauriers. Elles travaillent avant chaque édition pour garder ce concept qui plaît tant tout en surprenant les candidats puis les téléspectateurs. Car je le vois : quand les candidats sont surpris, le public l’est de manière exponentielle.

Lors des prochaines saisons, garder les téléspectateurs qui ont découvert Koh-Lanta pendant le confinement va ajouter une pression supplémentaire. Mais cette pression de maintenir notre leadership sur les audiences, on l’a depuis 19-20 ans. Et en tant que compétiteur, ce challenge m’excite.

Que pouvez-vous nous dire justement sur la prochaine saison, tournée à l’automne dernier ?

Elle est en « boîte » comme on dit dans notre jargon. Le montage est en cours de finalisation. Je ne peux pas vous dire quand elle sera diffusée, mais il faudra être là dès le premier épisode car cela va partir très vite, avec une configuration de départ jamais vue.

Qui va gagner cette saison de Koh Lanta? ;)

Dopée par le confinement, la saison de Koh-Lanta mêlant anciens aventuriers et anonymes s’achève ce vendredi 5 juin sur TF1 avec la célèbre épreuve des poteaux et la désignation du vainqueur en direct, en plateau, à Paris. L’animateur Denis Brogniart revient sur une édition très commentée.

C’est devenu l’un des feuilletons du confinement. Koh-Lanta, le jeu d’aventure de TF1 , a gagné près de deux millions de téléspectateurs pendant que la France était contrainte de rester à la maison à cause du coronavirus.

Ce vendredi soir, 5 juin, le public devrait encore répondre présent devant le petit écran pour assister au dénouement de cette saison baptisée « l’Île des héros ». Elle réunissait, pour la première fois dans l’histoire du programme, des anciens candidats marquants (les fameux « héros ») et des anonymes. Ils se sont supportés sur le camp et affrontés sur des épreuves pendant 32 jours aux Fidji.

Trois sont encore en lice pour le titre de meilleur aventurier : Claude, 40 ans, le dernier représentant des « héros », Inès, infirmière de 25 ans, et Naoil, boxeuse de 37 ans. Ils vont se départager sur la mythique épreuve des poteaux avant un conseil final qui élira le gagnant parmi les deux derniers qualifiés. L’issue des votes sera dévoilée en direct et en plateau. L’animateur Denis Brogniart présente la soirée et revient sur le succès de cette édition. Entretien.

La finale diffusée ce vendredi soir sera forcément particulière à cause de la crise sanitaire. Comment va se dérouler la soirée ?

Presque normalement ! Et c’était notre grand espoir : on a exceptionnellement divisé certains épisodes en deux pour rapprocher la finale du moment du déconfinement afin de pouvoir réunir les candidats. On sera avec tous les aventuriers, sauf un : Benoît ne pourra pas être sur le plateau car il est aux Antilles et venir en métropole pour l’émission l’obligerait à respecter une quatorzaine à son retour. Mais il sera avec nous via les moyens de communication modernes. Le vrai gros changement, ce sera l’absence de public.

C’est forcément dommageable, surtout pour les candidats qui se font toujours une joie de venir avec leur famille, mais on n’avait pas d’autre solution. Et je suis déjà très content : j’ai tellement eu peur, à un moment, d’être obligé de faire cette émission tout seul dans mon coin avec des gens en FaceTime… Là, on va avoir les poteaux, le conseil final et une partie en direct en plateau qui sera plus longue qu’à l’accoutumée. Elle durera une petite heure, avec des surprises, des témoignages de gens connus, de gens qui apprécient le programme. Il y aura plein de choses, vous ne verrez pas le temps passer !

Une moyenne à six millions de téléspectateurs, des parts de marché supérieures à 25 % : cette saison est un succès d’audience. Comment l’expliquez-vous ?

Koh-Lanta est un blockbuster efficace. Mais les audiences de cette année sont encore meilleures que les années précédentes. Pour deux raisons principales. D’abord, le rassemblement d’anciens candidats et de nouveaux qui découvraient l’aventure a parfaitement fonctionné. Je disais, d’ailleurs au moment de présenter la saison, que c’était pour moi l’une des trois meilleures de toute l’histoire du programme. Je l’avais senti dès le tournage. Ensuite, le confinement a aidé. J’avais la chance d’emmener tous les téléspectateurs une fois par semaine aux Fidji. L’émission a offert deux heures d’évasion chaque vendredi soir, un formidable moyen de voyager par procuration. Et puis tous les sports étaient à l’arrêt. La seule compétition « sportive » inédite à la télé, c’était Koh-Lanta !

Entre l’incorporation d’anciens aventuriers, le sanguin Joseph, le jeune surdoué de la survie Sam, le stratège Régis, le casting a tenu toutes ses promesses…

Il était formidable. Mais il y a aussi l’alchimie Koh-Lanta, comme un plat : il faut les bons ingrédients mais aussi la bonne façon de les mettre en valeur. Et là, c’est le rôle et le talent de la production.


Pourquoi retenir le profil d’un candidat comme Ahmad, très peu à l’aise dans l’eau et qui a suscité beaucoup de critiques ?

Et pourquoi pas ? Évidemment, ce n’était pas un grand nageur, mais c’est ça Koh-Lanta ! Si on ne prenait que des types capables de faire une maison climatisée avec deux bouts de cocotier et qui savaient traverser l’océan à la nage, ce ne serait plus Koh-Lanta. Koh-Lanta, c’est des candidats qui représentent la population française. Et dans la population, il y a des gens qui ne nagent pas très bien. Mais comme on n’est pas tout à fait inconscient, on fait passer des tests de natation aux candidats, dans une piscine à Paris. Ahmad avait réussi ces tests. Sauf que quand vous vous retrouvez dans la mer, avec la houle et le stress d’une épreuve assez forte, ça peut arriver de paniquer…

Donc je répète et je signe : Ahmad avait sa place. Son côté stratégique et sa personnalité ont défrayé la chronique. J’ajoute qu’on peut aller relativement loin à Koh-Lanta sans être une flèche en sport. C’est un triptyque : il faut se débrouiller dans les épreuves, ne pas être totalement incompétent en survie et avoir un soupçon de stratégie pour éviter les chausse-trappes tout au long de l’aventure.

Le confinement a semble-t-il aussi eu un effet pervers : davantage de suiveurs passionnés se sont déchaînés sur Internet, allant jusqu’à menacer de mort certains candidats…

Je suis en colère de voir pulluler sur les réseaux sociaux les insanités de quelques abrutis, pardonnez-moi l’expression. Il faut raison garder. Les réseaux sociaux offrent un espace de liberté exceptionnel, formidable que j’utilise personnellement. Mais les insultes et les menaces sont inqualifiables… On a dépassé les limites ces derniers temps, au-delà du cas de Koh-Lanta. Il faudrait qu’on puisse mieux identifier ces internautes et pouvoir les retrouver rapidement. S’ils savent qu’on peut remonter à eux en deux clics, ils arrêteront leurs propos abjects. Il faudrait en attraper quelques-uns. C’est pour ça que la société ALP qui produit l’émission a porté l’affaire en justice.


Les candidats sont-ils aidés psychologiquement par la production pour faire face à cette médiatisation qui s’avère parfois brutale ?

On essaie de prendre des gens qui sont bien dans leur tête et solides, mais bien malin qui pourrait prédire comment on réagit face à tout ça. Ils ont donc la possibilité de pouvoir consulter une psychologue qui est avec nous sur le tournage. Pour toutes conséquences de l’aventure, ils peuvent l’appeler. Ça peut-être au retour à la maison, comme des années après.

Il paraît que vous auriez adoré participer au jeu si vous ne l’aviez pas animé…

C’est la seule émission pour laquelle je me serais inscrit ! Je pense que j’aurais été un candidat passionné par la survie et les épreuves parce que je suis sportif. Ça aurait peut-être été moins facile sur les rapports humains, le fait de devoir supporter une promiscuité avec des gens que vous ne connaissez pas et que vous n’appréciez pas forcément.

Mais j’envie les aventuriers ! Même quand ils doivent manger des yeux de poisson ou qu’ils passent une nuit horrible sur le camp. Koh-Lanta est l’expérience la plus difficile donnée à des anonymes à la télévision en France, mais pour beaucoup de candidats, elle laisse un souvenir mémorable, comme la naissance des enfants et le mariage quand il s’est bien passé.

Koh-Lanta fêtera ses 20 ans en 2021. Comment continuer à entretenir l’intérêt du jeu, dont les audiences avaient connu leur plus bas lors de la précédente édition, en 2019 ?

Il y a des nouveautés chaque année. C’est la force de Koh-Lanta : la société de production et la chaîne ne se reposent jamais sur leurs lauriers. Elles travaillent avant chaque édition pour garder ce concept qui plaît tant tout en surprenant les candidats puis les téléspectateurs. Car je le vois : quand les candidats sont surpris, le public l’est de manière exponentielle.

Lors des prochaines saisons, garder les téléspectateurs qui ont découvert Koh-Lanta pendant le confinement va ajouter une pression supplémentaire. Mais cette pression de maintenir notre leadership sur les audiences, on l’a depuis 19-20 ans. Et en tant que compétiteur, ce challenge m’excite.

Que pouvez-vous nous dire justement sur la prochaine saison, tournée à l’automne dernier ?

Elle est en « boîte » comme on dit dans notre jargon. Le montage est en cours de finalisation. Je ne peux pas vous dire quand elle sera diffusée, mais il faudra être là dès le premier épisode car cela va partir très vite, avec une configuration de départ jamais vue.